Vous rêvez de gagner votre vie sans avoir de comptes à rendre à un(e) supérieur(e), ni être tenu(e) par un contrat de travail? Et vous êtes décidé(e) à en assumer le risque financier? Alors, vous êtes prêt(e) à devenir indépendant(e)! Reste à savoir sous quel statut… En Belgique, on peut être indépendant(e) à titre principal ou complémentaire. Chaque formule présente des avantages, en fonction de votre profil et de vos projets.
Indépendant(e) à titre principal
Si vous travaillez principalement comme indépendant(e), vous êtes alors considéré(e) comme indépendant(e) à titre principal. Cela signifie que vos revenus dépendent en majorité de vos résultats.
Dans ce cas, vous ne pouvez pas:
- exercer une autre activité de salarié(e) ou de fonctionnaire à plus de 50% du temps
- travailler à plus de 60% comme enseignant(e) statutaire
Indépendant(e) à titre complémentaire
A l’inverse, vous serez considéré(e) comme indépendant(e) complémentaire si:
- vous travaillez au moins à mi-temps en tant que salarié(e) dans le secteur privé
- vous occupez un poste de fonctionnaire à mi-temps
- vous travaillez comme enseignant(e) non statutaire à 50% ou statutaire à 60%
- vous recevez un revenu de remplacement (incapacité de travail, chômage)
Petite nuance toutefois, à bien garder à l’esprit: si vous prenez des congés sans solde, l'activité peut être requalifiée en assujettissement à titre principal.
Les obligations à respecter
Ce n’est pas ce point qui influencera votre choix. Que vous deveniez indépendant(e) complémentaire ou principal(e), les obligations que vous aurez à respecter sont en effet identiques:
- s’affilier à une caisse d’assurances sociales pour indépendant(e)s
- payer des cotisations sociales trimestrielles
- rentrer des déclarations TVA (sauf franchise) et payer la TVA qui en découle
- rentrer une déclaration annuelle à l’impôt sur les revenus et payer les impôts générés
Les conditions de base à remplir (nationalité, autorisation…) sont également les mêmes que vous optiez pour l’un ou l’autre des statuts. Plus de détails? Consultez notre article Quelles sont les conditions pour être indépendant(e)?
Alors sur quoi baser votre décision? Tout simplement sur la place que vous souhaitez donner à cette nouvelle activité et le risque que vous acceptez de prendre.
Comment choisir le bon statut?
Vous avez envie d'être votre propre patron(ne) à plein temps? Quitte à prendre un risque financier plus important? Alors, le statut d’indépendant(e) à titre principal est sans doute fait pour vous.
Au contraire, vous ne souhaitez pas quitter votre job actuel mais plutôt garder un filet de sécurité? Vous pouvez dans ce cas envisager de devenir indépendant(e) complémentaire. Cela vous permettra de valider votre projet tout en conservant votre source de revenus principale.
Avantages et inconvénients du statut d’indépendant(e) complémentaire
Un(e) indépendant(e) complémentaire bénéficie de plusieurs avantages:
- il/elle jouit de ses droits sociaux via son statut de salarié(e). Sa pension et son indemnité pour incapacité de travail sont donc plus élevées
- ses cotisations sont intégralement remboursées s’il/elle gagne moins d’un certain seuil (1.865,45€ par an en 2024)
- il/elle peut opter pour la déduction des frais professionnels forfaitaires s’il/elle fait peu de frais. Il/elle déduit alors 30% de ses revenus (avec un montant maximum) alors qu'en tant qu'indépendant(e) principal(e), il vaut souvent mieux déduire ses frais réels.
Mais qu’en est-il en termes d'impôts, d'obligations et de cotisations? C'est justement l'un des inconvénients du statut complémentaire… Si vous exercez une activité indépendante à titre complémentaire et que vous êtes donc également salarié(e), votre salaire et vos revenus en tant qu'indépendant(e) sont additionnés et les impôts sont calculés sur le total. Plus vos revenus complémentaires sont importants, plus vous devrez cotiser et payer des impôts. Eh oui, en Belgique, l'impôt des personnes physiques est progressif: plus vous gagnez, plus le taux d'imposition est élevé. Gardez donc à l’esprit que ces nouveaux revenus pourraient vous faire passer dans une autre tranche d’imposition. Et que, s’ils dépassent 1.865,45€ par an (en 2024), 20,5% partiront en cotisations sociales… sans que vous ne bénéficiez d’autres avantages que ceux liés à votre activité principale. Découvrez-en plus sur la manière dont sont calculées les cotisations sociales.
La décision de devenir indépendant(e) complémentaire ou principal(e) est importante. Mais rassurez-vous, elle n’est pas définitive. C’est tout à fait possible, durant votre carrière, de passer de l’un à l’autre: