Vous cherchez à financer un projet professionnel et votre entourage vous propose de vous soutenir? C’est souvent le cas. On les appelle le premier cercle, ou les 3F (pour Friends, Family and Fools). Après vous-même, ce sont les personnes les plus susceptibles de mettre la main à la poche, si vous faites une opération de crowdfunding par exemple. Mais comment aborder une relation d’affaires avec votre famille et vos ami(e)s?
De nombreux avantages
En misant sur votre famille et vos ami(e)s, une chose est sûre: vous gagnerez du temps! Dans la plupart des cas, vous n’aurez pas à les convaincre de votre valeur ou de votre sérieux. Et la confiance peut être réciproque. Ce que vos proches auront vraiment à cœur, c’est en effet de favoriser votre réussite, pas un éventuel retour sur investissement.
Sachez néanmoins qu’en participant au financement de votre projet, ils/elles pourront bénéficier d’avantages fiscaux:
- le prêt coup de pouce (site externe) en Wallonie
- le prêt Proxi (site externe) à Bruxelles
- le prêt win-win (site externe) en Flandre
Autre avantage d’emprunter à votre famille et vos ami(e)s: leurs exigences seront aussi plus souples. Votre premier cercle sera sûrement plus enclin qu’une banque ou un(e) investisseur/euse à se montrer flexible en ce qui concerne les conditions de remboursement par exemple. C’est loin d’être négligeable, surtout si votre activité tarde à démarrer ou connaît des difficultés.
Et, cerise sur le gâteau, si la somme récoltée auprès d’eux ne vous permet pas de couvrir tous vos besoins, ces soutiens de la première heure seront d’excellents ambassadeurs. Leur confiance sera en effet un vrai gage de crédibilité pour trouver des financements alternatifs (crowdfunding, etc.).
Quelques inconvénients à prendre en compte
Financer un projet professionnel grâce à sa famille et ses ami(e)s n’est pas sans risque cependant. Si elle apparaît comme un atout quand il s’agit de les convaincre de vous suivre, la relation émotionnelle qui vous lie peut aussi engendrer des difficultés.
Principale d’entre elles: le manque de clarté dans les rôles de chacun(e). Où s’arrête le conseil et où commence l’ingérence? La frontière est d’autant plus floue que la proximité entre vous est grande. Surtout quand il est question d’argent. Qu’en sera-t-il si votre business traverse une mauvaise passe? Vos investisseurs/euses arriveront-ils/elles à ne pas intervenir?
Toutes ces questions méritent d’être posées dès le départ. Mais pas de quoi renoncer à la confiance que vous portent vos proches. Assurez-vous seulement de prendre quelques précautions pour que tout se passe bien.
Mode d’emploi pour une relation pro avec vos proches
Que vous soyez ou non issu(e) d’une famille d’entrepreneur(e)s, certain(e)s dans votre entourage ont une fibre plus «business» que d’autres. Profitez-en, privilégiez l’expérience de celles et ceux qui auraient déjà rédigé un business plan ou tenu une comptabilité par exemple. Leurs conseils ont toutes les chances d’être meilleurs et plus neutres.
Quoi qu’il en soit, définissez les règles du jeu dès le début. Qui fait quoi? Quels sont les objectifs? Quelles sont les priorités et la vision de l’entreprise? Sur ce plan, vos proches sont des investisseurs/euses comme les autres: l’expérience ne sera concluante que s’ils/elles adhèrent au projet et si chacun sait exactement ce qu’on attend de lui.
Dernier petit conseil: pour éviter toute confusion future, n’hésitez pas à tout mettre par écrit dans un acte sous seing privé ou notarié. Dans un contrat d’actionnaires par exemple si vous créez une société grâce au capital de vos proches. Besoin de documents juridiques ? Avec Jureca, vous pouvez facilement personnaliser en ligne des conventions, des contrats, etc.