La faillite est la hantise de tout∙e indépendant∙e. Heureusement, cela ne se produit généralement pas du jour au lendemain. C’est souvent le fruit d’une accumulation de difficultés financières… Vous pouvez donc agir et éviter que des soucis temporaires ne se transforment en crise plus profonde.
1. Vous manquez de cash
Les problèmes de trésorerie sont un grand classique pour les indépendant∙e∙s. Cela signifie que vous n’avez pas assez d’argent disponible immédiatement pour :
- Régler vos factures : le loyer, les obligations fiscales, la facture d’électricité, etc.
- Payer vos fournisseurs
- Acheter du matériel
- Réapprovisionner vos stocks
Pourquoi votre trésorerie souffre-t-elle ?
Cela arrive quand votre activité ralentit parce que vous ne facturez pas assez. Mais cela peut aussi surgir quand vous cartonnez : vous facturez bien et votre chiffre d’affaires grimpe, mais votre clientèle tarde à payer et votre cash est donc bloqué là-bas ! Ce problème de trésorerie peut aussi cacher une croissance « trop » rapide avec un décalage trop important entre des dépenses immédiates et des recettes à venir…
Les solutions pour sécuriser vos liquidités
Notre premier conseil est d’avoir systématiquement une bonne vue sur vos flux de trésorerie à court et à moyen terme.
Si vous anticipez des besoins élevés de liquidités dans un avenir proche, pourquoi ne pas solliciter un crédit de caisse auprès de votre banque ? Cet argent vous aidera à « sauter » l’obstacle.
Une autre solution bancaire ? Le recours au factoring. Ce système d’avance sur facture vous débarrasse des retards de paiement et des impayés de votre clientèle. Un moyen efficace pour sécuriser votre trésorerie.
2. Vos ventes sont en baisse
Vous observez une diminution de la clientèle dans votre magasin ? Les ventes sont en perte de vitesse sur votre boutique en ligne ? Vos clients pro habituels freinent leurs commandes ? Résultat : votre activité tourne au ralenti. Il peut y avoir différentes raisons à cela, en fonction de votre activité et de votre marché. Par exemple :
- Vous travaillez dans le B2B et vous dépendez d’un∙e ou deux client∙e∙s ? Si leurs commandes diminuent, cela impacte fortement votre business.
- Vous voyez arriver un∙e concurrent∙e agressif∙ve dans votre secteur ? Il ou elle va peut-être vous « piquer » une partie de votre clientèle.
- Un changement de réglementation peut pénaliser vos ventes.
- Vos produits ou services peuvent ne plus être alignés besoins de la clientèle.
Nos conseils pour doper votre chiffre d’affaires
Surveillez de près l’évolution de vos ventes et de votre carnet de commandes afin d’identifier le plus tôt possible une baisse d’activité. Ensuite, agissez en fonction de la raison de cette baisse. Comment ?
- Prospectez pour trouver de nouveaux∙elles client∙e∙s (B2B).
- Faites de la pub ciblée par exemple sur les réseaux sociaux ou (re)lancez un (nouveau) produit ou service adapté aux attentes de votre cible.
- Améliorez votre présence en ligne en optimisant votre site web et en misant sur le référencement naturel (SEO) pour attirer du trafic qualifié.
- Créez un programme de fidélisation pour vos meilleur∙e∙s client∙e∙s afin de les inciter à revenir plus souvent.
- Explorez d’autres marchés.
3. Vous ne faites pas de bénéfices
Voilà le troisième danger : vous vendez plutôt bien et cela vous permet de payer vos factures et vos fournisseurs, mais il ne vous reste plus grand chose après. Voici quelques pistes d’explication.
- Vos dépenses sont peut-être trop élevées ou pas assez contrôlées.
- Le coût des matériaux a explosé au cours de l’année et vos fournisseurs vous font payer le prix fort.
- Votre facture d’énergie ou votre loyer a fortement augmenté.
- La fiscalité pèse trop sur vos bénéfices.
- Vous avez un niveau d’endettement trop grand.
Malgré un beau carnet de commandes et des ventes à la hauteur, vos revenus restent insuffisants ? Il faut alors se poser la question de la rentabilité de vos produits ou services. C’est peut-être là que ça coince…
- Vos prix sont-ils trop bas ou mal ajustés par rapport aux coûts ?
- Vos marges sont-elles assez grandes pour générer un bénéfice ?
Les solutions pour améliorer votre rentabilité
Avant toute chose, vous avez peut-être intérêt à revoir (ou à le faire s’il n’existe pas) votre plan financier. Celui-ci vous permet de prendre du recul et (re)structurer votre projet.
Ensuite, en fonction des possibilités, vous disposez de deux grands leviers : agir sur les coûts et/ou sur les recettes.
Réduire vos dépenses ? Vous pouvez commencer par identifier et couper certains frais superflus ou trop élevés : abonnements ou services non utilisés, achats accessoires, etc. Ensuite, une analyse pointue de votre activité peut mettre en lumière des opportunités d’optimisation. Que ce soit pour gagner du temps de production, mieux gérer vos stocks, minimiser les erreurs, ou autre, ces efforts peuvent être synonymes de vraies économies d’exploitation et de rentabilité.
Augmenter vos rentrées ? Du point de vue de la rentabilité, le bon réflexe est de revoir l’ensemble de vos prix pour assurer une marge bénéficiaire suffisante. Cela exige de calculer une série de notions comptables : coût de revient, seuil de rentabilité, prix psychologique, etc. Un∙e expert∙e-comptable peut évidemment vous y aider. Autre bonne idée ? Comparez vos prix avec ceux de la concurrence. Il existe peut-être des barèmes dans votre secteur.
Une fois que vous avez analysé et revu votre politique de prix, regardez aussi si chacun de vos produits ou services rencontre du succès. En effet, il est parfois nécessaire de prendre la décision (difficile) d’abandonner un pan d’activité moins rentable. C’est également une occasion de lancer de nouveaux produits ou services plus attractifs pour votre clientèle.
Vous le constatez : à chaque problème, une ou plusieurs solutions ! Le tout est d’anticiper et d’agir, sans jamais hésiter à demander de l’aide. Votre banque, votre comptable, vos partenaires commerciaux et même les pouvoirs publics peuvent vous donner un coup de pouce.
Vous êtes confronté∙e à un litige ? Un malentendu contractuel ? Un conflit avec un fournisseur ? Dans ces situations, et bien d’autres, l’assistance juridique est un must-have pour tout∙e indépendant∙e !